dimanche 8 janvier 2017

La vie rêvée d'Enersto G.

Jean-Michel Guenassia



Le sujet



1910-2010. Prague, Alger, Paris. Nous suivons la traversée du siècle de Joseph Kaplan, médecin juif praguois, des guinguettes de Joinville à la peste d’Alger, de la guerre à l’effondrement communiste. Ses amours, ses engagements, ses désillusions sont contés à travers les tourmentes de l’Histoire. Et surtout, la rencontre qui bouleversa sa vie, celle qu’il fit un jour de 1966 avec un révolutionnaire cubain, un certain Ernesto G., échoué dans la campagne tchèque après sa déroute africaine.



Mon avis

J'ai aimé... beaucoup

Encore un beau voyage en compagnie de JM. Guenassia, cette fois entre l'Algérie, la France et la Tchécoslovaquie. 
Joseph Kaplan est un personnage extraordinaire, que l'on suit du début de sa carrière en Algérie où il sera sauvé des Nazis grâce à la bienveillance de son directeur jusqu'à la fin de sa vie à Prague qu'il aura rejoint après la guerre dans l'espoir de construire un Etat libre et égalitaire avant de déchanter face à l'horreur de la réalité du communisme.
Les trois premiers quarts du livre sont passionnants et se dévorent. Mais le dernier quart que je ne dévoilerai pas, et dans lequel on comprend enfin le titre, n'est pas d'un grand intérêt de mon point de vue. J'ai trouvé que Guenassia s'était un peu égaré avec cette histoire autour d'Enersto G. et ne présentait pas grand intérêt dans ce beau roman, aventure d'une vie rêvée...

Un homme presque parfait

Richard Russo



Mon avis

J'ai aimé... beaucoup

Contrairement au synopsis du livre, Sully n'est pas un homme malchanceux! C'est un pauvre mec, qui n'a jamais fait beaucoup d'efforts pour quoique ce soit, et qui manque de bon sens dans de très nombreuses situations.
Un homme quoi!!
Richard Russo nous plonge une fois de plus au centre d'une petite ville des Etats Unis, sans grande histoire, sans beaucoup de rebondissements, où l'on suit un personnage normal, voire moyen, mais tout ce qu'il y a de plus humain avec ses qualités et ses défauts dans ce qui sera un tournant de sa vie.
Et pourtant... j'adore!
J'adore ce livre comme j'avais déjà adoré le roman "Le déclin de l'empire Whiting" pour lequel Russo a reçu le prix Pullitzer. L'auteur a le don de nous emmener au cœur des Etats Unis, dans une critique de l'Amérique moyenne, à la façon de Jonathan Franzen dans Les Corrections.
J'ai très hâte de lire son dernier roman pas encore sorti en France "Everybody's fool, a novel" qui reprend les personnages de "Un homme presque parfait", ainsi que son autre livre "Un rôle qui me convient" qui à priori est un de ses meilleurs.
RIchard Russo rentre définitivement dans mes auteurs américains favoris au côté de Franzen notamment.

Bridget Jones Baby le journal

Helen Fielding



Le sujet

Bridget est ENFIN de retour, cette fois Mark n'est plus mort (alleluia!!!), et elle est enceinte...
Petit roman autour de la découverte de sa grossesse (qui prendra un peu de temps), puis de la tentative de détermination du père (qui de Mark Darcy ou de Daniel Cliver?) et du déroulement de sa grossesse.

Mon avis

J'ai aimé... assez

Je suis une fan de Bridget depuis mon adolescence, et j'avais donc pré-commandé ce livre en VO afin de le lire dès sa sortie, car la sortie française était trop tardive, je ne pouvais pas attendre!!
Contrairement au livre précédent que je n'avais pas du tout apprécié (pauvre Mark, je ne m'en suis pas encore remise!), celui-ci m'a mis en joie. Lu en l'espace d'une journée sur un aller-retour Lyon-Marseille (avec quelques siestes au milieu, c'est dire si le livre est court...), je n'ai pas beaucoup rigolé mais beaucoup souri. Bridget est égale à elle même, de même que Daniel et Mark.
Je recommande ce petit livre aux fans de Bridget tels que moi.
J'ai également vu le film, qui prend de nombreuses libertés par rapport au livre, et je l'ai également trouvé très plaisant.

Le ravissement des innoncents

Taiye Selasi



Le sujet (éditeur)

C’est l’histoire d’une famille, des ruptures et déchirements qui se produisent en son sein, et des efforts déployés par chacun pour œuvrer à la réconciliation. En une soirée, la vie de la famille Sai s’écroule : Kweku, le père, un chirurgien ghanéen très respecté aux États-Unis, subit une injustice professionnelle criante. Ne pouvant assumer cette humiliation, il abandonne Folá et leurs quatre enfants. Jusqu’à l'irruption d’un nouveau drame qui les oblige tous à se remettre en question.

Mon avis

J'ai aimé... bof

J'avais absolument adoré "Americanah" de Chimanda Ngozie Adichie qui fut un gros coup de cœur et depuis je rêve de retrouver un livre comme celui là, qui m'emmène de l'Afrique aux Etats Unis avec une belle success story à l'américaine qui ne soit pas niaise (amis lecteurs aidez moi si vous avez des suggestions!), et j'ai donc demandé au service Kube que je testais pour la première fois de m'aider à retrouver ce bonheur de lecture.
J'ai reçu ce livre, que j'avais déjà repéré sur goodreads et babelio justement pour sa proximité supposée avec Americanah.

Je l'avais écarté car les notes des lecteurs n'étaient pas excellentes, j'avais peur d'être déçue.
Et bien ça n'a pas loupé.

Ça commençait pourtant bien!! L'histoire est bonne. Mais l'écriture ne m'a pas du tout plu, un style trop forcé qui manque de simplicité. Une lecture donc assez difficile qui se termine avec l'histoire cachée entre les jumeaux et alors là... trop c'est trop. Franchement quel était l'intérêt d'ajouter cette scène au roman si ce n'est pas pour rajouter du pathos?
Cela étant dit, je garderai un œil sur cette auteur car en dehors du style à alléger et de cette scène ratée, il y a effectivement un très grand potentiel.
A suivre donc...

Le bal mécanique

Yannick Grannec



Le sujet (éditeur)

Un soir de 1929, la prestigieuse école du Bauhaus, à Dessau, a donné un bal costumé. C’était avant que les nazis ne dévorent l’Europe, c’était un temps où l’on pouvait encore croire au progrès, à l’Art et au sens de l’Histoire.
Pendant ce bal, une jeune femme, Magda, a dansé, bu et aimé.

Quel rapport avec Josh Shors, animateur à Chicago d’une émission de téléréalité dont le succès tapageur mêle décoration d’intérieur et thérapie familiale ? Quel rapport avec son père, Carl, peintre oublié qui finit sa vie à Saint-Paul-de-Vence, hanté par les fantômes de la guerre de Corée et les mensonges d’une enfance déracinée ? Quel rapport avec Cornelius Gurlitt, cet homme discret chez qui on a découvert en 2012 la plus grande collection d’art spoliée par le IIIe Reich ? Quel rapport avec le marchant d’art Theodor Grenzberg, qui poursuit sa femme, Luise, dans la folle nuit berlinoise ? Quel rapport avec Gropius, Klee, Rothko, Marx, Scriabine, l’obsession de la résilience et Ikea ?

Mon avis

J'ai aimé... assez

J'ai apprécié la lecture de ce second roman de Yannick Grannec, dont j'avais absolument adoré le précédent livre "La déesse des petites victoires". Étonnamment, moi qui ne regarde pas du tout la télé réalité, lors de la lecture du livre, j'ai préféré la première partie dédiée à Josh Shors et à son émission de tv réalité, plutôt que la seconde partie dédiée aux artistes du début du siècle. Quelques mois après avoir terminé le livre, je me rends cependant compte que c'est cette seconde partie qui m'a le plus marqué, avec la vie au sein du Bauhaus et parmi les artistes du début du 20e siècle. Je suis amatrice d'art, de Klee, Rothko, et du style Bauhaus de manière générale, et j'ai trouvé très sympathique ce moment à leur côté. Cela étant dit, la lecture m'a paru un peu longue, et je n'ai toujours pas vraiment compris l'intérêt de la première partie sur la tv réalité vis à vis de la seconde partie (même si je l'ai apprécié!)...