dimanche 28 juin 2015

La Perle et la Coquille

Nadia Hashimi


Le sujet (éditeur)

Kaboul, 2007 : les Talibans font la loi dans les rues. Avec un père toxicomane et sans frère, Rahima et ses sœurs ne peuvent quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui permettra à la jeune Rahima de se travestir jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Elle jouit alors d'une liberté qui va la transformer à jamais, comme le fit, un siècle plus tôt, son ancêtre Shekiba. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.

Mon avis

J'ai beaucoup aimé

Je remercie Babelio et son édition Masse Critique ainsi que les éditions Milady de m'avoir permis de lire cet ouvrage.

Voilà un excellent livre qui donne à réfléchir.
Je dois avouer que la lecture de cet ouvrage fut difficile pour moi, le sujet étant extrêmement dur.

J'ai beaucoup appris sur les us et coutumes du traitement et de la vie des femmes en Afghanistan où il semble que leur sort n'a pas évolué en un siècle. Leurs condition de vie sont encore moyenâgeuses, c'en est à peine croyable.

La discrimination à l'égard des femmes est d'autant plus clair que Rahima deviendra Rahim à l'âge de neuf ans, une bacha posh, c'est à dire un garçon et nous contera tout ce qui lui est autorisé de faire en tant que garçon, mais bientôt interdit lorsqu'elle redeviendra fille : aller à l'école, sortir dans la ville, prétendre à l'héritage de son père.
Rahima redeviendra donc une fille à l'âge de 13 ans et sera mariée de force par son père (drogué et qui a droit de vie et de mort sur ses filles) à un homme déjà marié à 3 autres femmes...
Elle devra donc s'adapter à son nouveau statut de femme et endurer de très (trop) nombreuses épreuves.


L'histoire est similaire pour son aïeule Shekiba dont l'histoire lui est contée par sa tante.

Un entremêlement de ces deux histoires qui nous fait donc découvrir les conditions de vie de ces femmes en Afghanistan...
C'est absolument bouleversant.

France culture Papier n°14


Le sujet

Penser & se dépense : petite philosophie du sport
Climat : un diagnostic de la planète avec Jean-Louis Etienne
Grand entretien avec Fabrice Luchini

Mon avis

J'aime assez

Je remercie tout d'abord Babelio et son édition Masse Critique ainsi que les éditions Bayard et Radio France de m'avoir permis de découvrir ce numéro de France Culture Papiers.


Je suis une auditrice assidue de France Culture et j'aime beaucoup lire les France Culture Papiers.
Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas été passionnée par ce numéro.
Peut être est ce dû à son dossier proéminent sur le sport... je ne suis pas une grande sportive et franchement la philo du sport ne me passionne pas!


Je ne suis pas non plus une grande fan du personnage de Luchini (que j'apprécie néanmoins dans ses rôles)...
Je n'ai finalement apprécié que l'interview retranscrite de 1997 de Germaine Tillion ainsi que la retranscription du dossier de 1967 sur "le paradoxe Churchill" (il faudrait vraiment que je lise ses mémoires...).

Bref, dans le France Culture papier, pas d'inquiétude, on trouve quelque chose à se mettre sous la dent, mais là j'avoue que toutes mes lectures n'ont pas été passionnantes.

Pas de quartier? Délinquance juvénile et justice des mineurs

Pierre Joxe


Mon avis

J'ai adoré

Pierre Joxe est un homme politique qui fut pendant le premier mandat de Mitterand ministre de la défense et de l'intérieur.
Il fut ensuite membre du conseil constitutionnel puis président de la cour des comptes.

Au Conseil Constitutionnel, il est témoin de nombreuses réformes allant à l'encontre de ses convictions quant à la justice des enfants et des juridictions sociales (sur ce sujet voir le livre Soif de justice : au secours des juridictions sociales ).
Il deviendra donc après avoir quitté la Cour des Comptes avocat commis d'office et tentera de comprendre et de témoigner du naufrage de cette justice des mineurs.

Quelques citations

Page 24
"C'est seulement à la fin du XIXe siècle que l'attitude envers les jeunes délinquants s'humanise. Ce que l'on appelle en termes techniques le "droit spécial" des mineurs est donc aujourd'hui doublement spécial : inscrit et prescrit depuis un siècle dans les lois "spéciales" (1906, 1912) et surtout dans un texte célèbre - l'ordonnance du 2 février 1945 - ce droit est spécial par son objet. C'est un droit pénal qui entend privilégier l'action éducative sur les jeunes avant la répression des délits et des crimes. c'est un droit qui cherche avant tout à corriger l'auteur avant de punir l'acte - avec l'idée, la perspective ou l'espérance que c'est en corrigeant l'auteur que l'on évitera la multiplication des actes, la récidive. C'est en effet un droit qui fonctionne assez bien en France puisque, aujourd'hui, plus de 80% des jeunes passant devant la justice des mineurs ne réitèrent jamais."

Page 26
"Coercition ou éducation; responsabilité ou "excuse de minorité"; prévention et/ou répression : c'est autour de ces trois dilemmes fondamentaux que le droit pénal appliqué aux enfants a progressé durant un siècle - et régresse à présent dans notre pays.
Au cours de mon mandat de neuf années au Conseil constitutionnel, j'ai eu l'occasion de me plonger dans ce droit pénal, seulement effleuré durant mes études juridiques ou mes différentes fonctions judiciaires, législatives ou ministérielles antérieures. Mais entre 2002 et 2010, après les lois Perben 1 et Perben 2, une indignation croissante ressentie devant les choix réitérés de la majorité du Conseil constitutionnel, face aux lois répressives successivement adoptées chaque année, m'a conduit à décider de devenir avocat pour me consacrer à ce droit des mineurs."

Page 86
"De nos jours, la mise en cause du rôle du juge des enfants dans sa triple fonction d'instruction, de jugement et d'application des peines semble vouloir se parer de l'esprit de Montesquieu.
Mais il faut au passé de longues heures auprès de ces juges-là, lisant les dossiers, consultant les éducateurs, écoutant les enfants, les parents et souvent les parties civiles - sans oublier les avocats - pour pouvoir apprécier le rôle unique, en effet, de ce juge unique, situé entre le magistrat et le thérapeute, entre l'assistant social et l'éducateur, s'appuyant sur la connaissance des individus et le milieu familial pour participer au redressement de trajectoires adolescentes le plus souvent abîmées, compromises par la société, la famille, la misère sociale ou humaine.
Mais ce métier peu connu exige, pour aboutir, l'existence en amont et en aval, de services éducatifs et sociaux fournissant à diverses étapes des diagnostics, des pronostics, des évaluations, et aussi - surtout, peut être des structures d'accueil, d'hébergement et d’accompagnement, prolongements nécessaires du travail du juge des enfants."

Page 196
"Dans ce modèle protecteur, couramment dit "protectionniste", le principe est par défaut de privilégier les mesures d'assistance. L'article 2 de l'ordonnance du 2 février 1945 parle ainsi de mesures de protection, d'assistance, de surveillance et d'éducation, qualifiées plus simplement de mesures éducatives. Le système mis en place est un système d'option entre la "mesure éducative" et la peine proprement dite, laquelle ne doit être prononcée que si les circonstances et la personnalité du mineur l'exigent.
[...]
C'est à partir de la fin des années 1970 que les interrogations sur la pertinence de l’ordonnance de 1945 commencèrent à s'exprimer vigoureusement, à droite, au nom d'une adaptation prétendument nécessaire, de la charte de l'enfance délinquante à l'évolution de la société. Lorsqu'un rapport fut confié par le premier ministre Lionel Jospin à deux députés particulièrement qualifiés sur les réponses à apporter à la délinquance des mineurs, la question explicitement posée dans la lettre de mission étant sans ambiguïté : si problème il y avait, ce n'était pas un problème de texte, mais de moyens mis en oeuvre pour leur application. S'ensuivit pendant quatre ans la création de plus de 300 postes d'éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse par an, afin de rendre plus rapide la prise en charge des mineurs. Et, par une étrange ironie de l'histoire, voici que des politiciens se réclamant de l'héritage du "gaullisme" s'emploient depuis des années à démolir méthodiquement un des services publics les plus intéressants de notre institution judiciaire."

Page 219
"Mais la rigidité des nouveaux textes ne permet plus de tenir compte des évolutions individuelles. Les peines planchers sont donc peu prononcées contre les mineurs, car elles aboutiraient à des sanctions totalement disproportionnées, générant à leur tour de la délinquance, comme on le sait. Souvent c'est le parquet lui même qui ne retient pas la récidive."

Page 220
"Les éducateurs sont à l'évidence conduits eux aussi à recourir à des stratagèmes pour éviter l’application absurde de textes bâcles, inspirés par une idéologie sécuritaire dont l'inefficacité est démontrée après 10 ans de frénésie législative.
Depuis des années on assiste ainsi, dans les tribunaux pour enfants, à une véritable résistance spontanée contre la démolition d'un service public à la française de plus en plus mis en péril. En outre, les professionnels ne se bornent pas à réclamer des moyens supplémentaires, ils espèrent et proposent des réformes qui leur permettraient de remettre la machine judiciaire dans le sens du progrès."

Page 225 sur le modèle suisse
"La sanction infligée à un mineur dépend en premier lieu de sa personnalité et de ses besoins éducatifs, et doit prioritairement favoriser sa protection et son éducation. En d'autres termes, la droit pénal suisse des mineurs se veut résolument protecteur.
[...]
En Suisse, la droit pénal des mineurs prévoit quatre mesures : la surveillance, l'assistance personnelle (deux mesures permettant à l'Etat de s'immiscer de manière plus ou moins importante dans l'éducation des mineurs), le traitement ambulatoire (lorsque le mineur souffre de troubles psychiques) et le placement (soit dans une famille d’accueil, soit en institution plus moins fermée). Ces mesures prennent généralement fin, lorsque l'objectif est rempli, ainsi que - au plus tard - lorsque l’intéressé atteint l'âge de 22 ans, âge qu'il est aujourd'hui projeté d'étendre à 25 ans - en Suisse!"

Page 263
"En France, au contraire, c'est aujourd'hui l'obscurantisme qui triomphe. La réflexion est méprisée, l'expérience ignorée, un pouvoir affaibli provoque et utilise l'émotion populaire pour se poser ridiculement en "protecteur". "Je dois protéger les Français" répète à l'envi le chef de l'Etat, chef des armées, qui invitait il y a peu le terroriste Kadhafi à planter sa tente dans les jardins de l'Elysée afin de mieux vendre les avions du sénateur Dassault à ce tyran fou. 
[...]
Analysant les chiffres et les faits relatifs à la violence dans notre société, qui ne date pas d'hier, il montre qu'à partir de statistiques manipulées et du traitement médiatique des faits divers le sentiment d'insécurité s'accroît dans une société... moins violente qu'autrefois! Les jeunes volent moins. Ils commettent peu de crimes. Leur part ne croit pas dans la criminalité générale : elle décroit. Ils sont plus poursuivis mais pour "outrages", pas de violences... Cependant, les statistiques globalisent : outrages + rébellion + violence = 4.1%. Dont outrages = 3.2%.
Alors qu'on entend parler de l'explosion de la violence des plus jeunes, la statistique judiciaire montre que les moins de 13 ans forment 3% des mineurs condamnés soit 0.3% du total des condamnés. Et cela ne change pas depuis 20 ans!"

Page 266
"Dans sa propre revue, les Cahiers d'études pénitentiaires et criminologiques (n°36 mai 2011), on découvre - ce que les magistrats et avocats observent empiriquement de leur côté - que les risques de récidive diminuent d'autant plus que les condamnés bénéficient d'aménagement de peines et de liberté conditionnelle. C'est encore plus vrai pour les mineurs que pour les adultes. 
[...]
Mais la politique suivie depuis plusieurs années conduit à réduire les moyens de la protection judiciaire de la jeunesse et à accroître de 20% le nombre de places en prison. La France va-t-elle ainsi rattraper la Grande Bretagne au palmarès des incarcérations?
[...]
D'un point de vue purement pragmatique et tant qu'il concerne les mineurs, les principes et l'organisation du service public de la justice sont des éléments essentiels d'une politique de prévention, et donc de tout politique de sécurité. Le mineur, l'enfant délinquant, n'est pas destiné par la fatalité à entrer ni à demeurer dans la délinquance d'habitude. S'il y tombe, la société a le devoir de - et, en outre elle y a intérêt - l'aider à en sortir. A cet égard, l'ordonnance française de 1945 et la loi fédérale suisse de 2005 ne sont pas des textes idéalistes, ni l'oeuvre de rêveurs."

Réparer les vivants

Maylis De Kerangal


Le sujet

Simon est un jeune homme fan de surf.
Il part accompagné de ses amis un matin très tôt affronter les vagues.

A 05h59 sur le chemin du retour, le conducteur du van s'endort au volant.
Simon est au milieu à l'avant et n'a pas de ceinture. Il va s'encastrer dans l'habitacle et arrivera au service de réanimation du Havre en état de mort cérébrale.

Le roman se situe sur 24h.
24h durant lesquelles sa mère puis son père vont apprendre la nouvelle, le médecin de garde et l'infirmier vont mettre en branle le processus de don d'organes, une femme sur le point de mourir va recevoir un cœur, des enfants vont trouver foi, reins, et tout ce qu'on pourra récupérer d'autres sauf les yeux, parce que les yeux de Simon "c'était sa lumière et son toucher, les capteurs vivants de son corps".

Mon avis

Chef d'oeuvre. Absolument bouleversant

Quelle claque...
J'avais envie de lire ce livre depuis maintenant plus d'un an, après avoir entendu un avis unanime sur la beauté de cet ouvrage dans Le Masque et La Plume.
Je ne peux que me joindre aux louanges autour de ce livre : c'est une merveille.

Pourtant j'ai eu un peu de mal au début. Le style de l'auteure est très incisif : quelques phrases très courtes, des mots très forts les uns à la suite de l'autre, un vocabulaire extrêmement précis. Et puis je me suis laissée prendre...
Laissée prendre par le sujet, par la pertinence et le justesse de l'écriture, par le récit qui va à tout allure, la rapidité de l'enchaînement. Tout cela en 24h.

Maylis de Kerangal réalise un exploit.
En quelques phrases, un paragraphe, on comprend la peur, l'appréhension de la femme qui va recevoir le cœur.
En un chapitre on comprend la douleur des parents qui doivent en quelques heures accepter que leur fils est parti et donner leur accord pour la transplantations de tous ses organes.


Je reviens sur la précision du livre : ce livre nous emmène dans le processus de transplantation des organes. Tous les termes sont exacts, rien n'est laissé au hasard. C'est incroyable tout ce que l'on apprend.

Je le répète ce livre est un chef d'oeuvre, une vrai merveille.
A lire tout de même quand tous ses proches sont en bonne santé car il faut le dire, ce livre est très dur. Et pourtant avec un sujet pareil, l'auteur de sombre pas de le pathos. La preuve? Moi qui suis d'une extrême sensibilité, je n'ai pas pleuré! C'est dire...

Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Maurice Druon


Le sujet

Récit entrecroisé de deux personnages entraînés malgré eux dans la seconde guerre mondiale.

Werner est orphelin et doué d'un véritable talent pour les sciences. Il est repéré par des habitants de son petit village et envoyé dans une école de la Wehrmacht où on entraîne l'élite de l'Allemagne nazi.

Marie-Laure est une jeune parisienne aveugle dont le père travaille au Museum d'Histoire Naturelle de Paris et qui fuit Paris pour Saint Malo lors de l'arrivée des Allemands à Paris.
Son père emportera avec eux un lourd secret...

Mon avis

Chef d'oeuvre

Voilà quelques mois que je souhaitais lire ce livre. J'en avais entendu le plus grand bien dans le podcast des lectures du NY Times dans lequel il était en tête des ventes depuis de nombreux mois et en lice pour le prix Pulitzer qui a suivi quelques semaines plus tard.

J'ai dévoré ce livre.
Il se lit en fait très vite malgré le taille : c'est écrit très gros, et les chapitres sont tout petits. On est donc invités à en lire toujours plus!
De plus il est écrit de telle façon que dès le premier chapitre on sent Marie Laure en grand danger (c'est le premier chapitre je ne révèle rien). On a donc envie d'arriver rapidement à la fin pour connaître son sort. 

On a donc un découpage entre deux époques : .
- le bombardement de Saint Malo par les américains vécu par Werner et Marie Laure, 
- et leur histoire à tous les deux, et tous les événements qui les ont amenés à se trouver à Saint Malo en 1944.
Ces deux époques s’entremêlent merveilleusement dans le récit, et bien qu'un peu complexe, le tout reste incroyablement fluide et facilement compréhensif.


Je dois avouer que je suis extrêmement sensible et une grande traumatisée de cette période : je me refuse à lire de nombreux livres qui traitent de cette période.
Bien que passionnant, ce livre fut par moment très difficile pour moi. Mais là encore je pense que pour les gens "normalement sensibles", il n'y a aucune difficulté : l'auteur ne rentre ni dans la sensiblerie ni dans l'horreur de la guerre.

Bref, c'est clairement un de mes romans préférés de cette année 2015.
Un très beau Prix Pulitzer...

La meilleure d'entre nous

Sarah Vaughan


Le sujet

Kathleen Eaden, cuisinière anglaise du XXe siècle a rédigé ce qui semble être une bible pour les cuisinières d'outre Manche : "L'art de la pâtisserie". Son époux était gérant d'une chaîne de magasins alimentaires et a fait de son épouse l'égérie de ses boutiques. Kathleen est donc devenue l'image de la femme au foyer modèle derrière les fourneaux.

En Angleterre aujourd'hui, le concours pour élire la nouvelle Kathleen Eaden débute, et les sélections ont lieu. Cinq femmes et un homme (plus ou moins jeunes) vont se disputer le titre. Nous allons donc suivre ces pâtissier(e)s en herbe et découvrir les raisons de leur passion pour la pâtisserie.

Mon avis

Lecture agréable, excellent chick lit.

Je remercie tout d'abord les éditions Préludes et l'édition Masse Critique de m'avoir fait découvrir ce livre.
J'ai trouvé cette lecture extrêmement agréable. C'est clairement un "livre de fille", mais contrairement à ceux que j'ai pu lire dans le passé, il est loin d'être niais et rempli de stéréotypes.
C'est d'ailleurs tout le contraire. Tout l'intérêt de ce livre se trouve là : nous amener à comprendre le parcours de ces femmes, pourquoi et comment en sont-elles arrivées là.

- Vicki est une jeune mère d'un petit garçon pour qui elle a arrêté d'enseigner, mais qui a bien du mal à s'épanouir dans cette mission de mère au foyer dédiée à son enfant;
- Karen est une femme d'âge mûr, mère de deux enfants et qui cherche à cacher à la terre entière un secret (wouhouuuuuuuu);
- Claire est une très jeune mère célibataire (abandonnée par le père alors qu'elle n'était qu'adolescente) et qui se démène pour offrir à sa petite fille une belle vie malgré ses seuls maigres revenus de caissière;
- Jenny est une mère d'âge mûr également, qui vit mal le départ de ses deux filles du foyer, et de la nouvelle passion de son mari pour la course à pieds;
- et Mike qu'on ne suit pas directement mais dont on lit l'histoire au travers des récits de ces jeunes femmes, veuf qui se bat pour que ses enfants ne ressentent pas trop la perte de leur mère.
Sans oublier en parallèle l'histoire de K. Eaden, certes aux yeux de la presse une femme au foyer modèle qui mais qui a beaucoup de mal à accepter sa stérilité.

Alors vu comme ça, on peut craindre de sombrer rapidement dans le pathos. Et bien il n'en est rien! Le tout reste léger sans être stupide, sans analyse psychologique à la noix (comme on en a souvent dans ce type de lecture) et très distrayant.

Je pense avoir été particulièrement attirée par ce livre à cause du fond "concours de pâtisserie" qui se trouve derrière, car oui :
1. J'ADORE la pâtisserie, c'est d'ailleurs la seule chose que je fait en cuisine
2. J'ADORE les concours de pâtisserie de notre tv française
Du coup, ce livre a su me séduire avec toutes ces recettes et descriptions de préparations sucrées...

Bref, un très bon chick lit pour votre été!