dimanche 11 janvier 2015

Sulak

Philippe Jaenada



Le sujet (éditeur)

Flics ou voyous, nul n'a oublié Sulak, garçon charmant, généreux, intègre. Accessoirement l'homme le plus recherché des années 1980. Déserteur de la Légion (l'avenir tout tracé, non merci), il braque des supermarchés avant de dévaliser les grands bijoutiers, de Paris à Cannes. Le fric, il s'en fout, il hait la violence : il veut épater. Itinéraire d'un gentleman cambrioleur doublé d'un roi de l'évasion.

Mon avis

Je n'ai pas aimé

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Le Point pour m'avoir fait participer au Prix du Meilleur Roman, dans le cadre duquel j'ai reçu cet ouvrage.

J'avoue être très étonnée par cette lecture.
J'ai évidemment immédiatement regardé la note et les commentaires du livre sur Babelio afin d'avoir une idée de ce que j'allais y trouver, et j'étais assez impatiente de le commencer au vue des bonnes critiques.
Et pourtant, une fois n'est pas coutume, je m'inscris en faux par rapport à la grosse majorité des critiques que j'ai pu y lire.


J'ai tout d'abord trouvé le style de l'auteur assez énervant avec beaucoup de parenthèses qui n'ont rien à voir avec notre histoire mais avec sa propre vie. Et puis j'ai appris à les trouver plutôt amusantes rapidement. Mais passé la moitié du livre non c'était juste énervant!

Quant à l'histoire de Sulak, j'ai immédiatement bien accroché à son histoire. Je l'ai trouvé intéressante, la vie d'un homme normal si je puis dire. Alors tous les hommes normaux ne deviennent pas des repris de justice! Mais dans le sens où son histoire se construit de façon cohérente finalement. Quand on lit son histoire, ça paraît logique d'aboutir cette conclusion.
Mais pour autant, Sulak n'est pas non plus l'homme le plus passionnant de la Terre. Et même s'il braque beaucoup d'enseignes, c'est extrêmement répétitif. On a toujours les mêmes descriptions de la préparation des braquages, le choix de ses compagnons, etc.
Au point que j'ai vraiment hésité à arrêter ma lecture aux 2/3 du livre (ce que je ne fais jamais). 
Je me suis forcée à finir par égard pour le Prix du Meilleur Roman, mais vraiment, je me suis ennuyée pendant la dernière moitié du livre.

Par ailleurs, je suis très étonnée de la complaisance avec laquelle l'auteur traite Sulak.
L'idée est qu'il est un "gentlemen cambrioleur", qu'il déteste la violence, qu'il est droit dans ses bottes, et que finalement tout ce qu'il fait il ne l'a pas vraiment choisi, que ça s'est imposé à lui.
Je ne suis pas d'accord.
Cet homme a tout de même décidé de commencer à braquer des supermarchés avec des armes, et même s'il semblait détester la violence et disait merci en quittant le supermarché, je peux vous assurer, pour avoir vécu deux fusillades de ce type, que même si le cambrioleur est "gentlemen", ça reste un traumatisme terrible pour les gens qui ne savent ce qui se passent et faisaient leurs courses tranquillement.

Je ne serai jamais complaisante envers quelqu'un qui prend les armes afin de s'approprier une supériorité vis à vis de la population qui elle reste désarmée (et heureusement qu'elle reste désarmée, car ce serait l'apocalypse!). Bref assez de politique comme ça.

Tout ça pour dire que ce livre m'a plus ennuyé qu'autre chose et que je ne comprends pas tout l'enthousiasme qu'il a pu susciter.

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